La terre se réchauffe lentement, mais sûrement. Le secteur des obsèques va devoir aussi y mettre du sien à l'avenir.
En Belgique, il n’y a que deux options : l’incinération ou l’enterrement. Mais il existe d’autres solutions (futures) pour rendre vos funérailles plus vertes. Que diriez-vous d'une mise en bière avec des vêtements en coton ou en lin, sans bijoux ? Ou une réception avec des plats végétariens ?
Dans ce dossier, nous nous attardons sur les alternatives écologiques. Renseignez-vous toujours auprès de votre entrepreneur de pompes funèbres sur les possibilités offertes dans votre commune.
Au décès d'un être cher, il est d'usage d'envoyer un faire-part aux membres de la famille. Les proches choisissent presque toujours du papier de qualité pour notifier le décès, car celui-ci a une plus belle apparence.
Mais pourquoi ne pas utiliser du papier recyclé ? Ce papier est bien plus écologique et l'on ne remarque presque plus la différence avec le papier ordinaire. On pourrait faire encore mieux en optant pour des messages en ligne. Cela inclut la possibilité d'envoyer un e-mail. Et si l'on peut aussi présenter ses condoléances en ligne, on ne crée plus de cartes de condoléances imprimées. Il s'agit d'un petit effort, mais l'impact sur les nombreux arbres sauvés est énorme.
Malheureusement la production des fleurs est loin d’être écologique. Il suffit de penser aux pesticides chimiques, utilisés pour favoriser la croissance. Et c’est encore sans compter avec les émissions de CO2 pendant le transport de fleurs.
De nombreux producteurs de fleurs utilisent déjà bien moins de substances polluantes. Principalement aux Pays-Bas, le pays par excellence des fleurs. De nombreuses fleurs dans nos cimetières proviennent de ce pays. En Belgique, vous trouverez de plus en plus de fleuristes proposant des fleurs locales au rythme des saisons.
Les fournisseurs écologiques se reconnaissent à un label particulier. On est ainsi sûr de placer des fleurs écologiques sur la tombe d'un être cher ou dans un columbarium.
À l'heure actuelle, il existe des cercueils composés exclusivement de matériaux naturels et qui ne polluent pas le sol lors de l’inhumation.
Bon nombre de crématoriums en Belgique n'autorisent pas encore ces variantes écologiques. Il faut donc toujours vérifier auprès de votre entrepreneur en pompes funèbres que l'on autorise bien l'utilisation de ces cercueils écologiques pour l'incinération. Oui, l'utilisation d'un cercueil (ou d'une planche dans le cas d'un linceul) est également obligatoire pour la crémation.
Cercueil | Composition |
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Rotan |
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Matériaux : coton, lin, laine ou soie |
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Matériaux : matières végétales et minérales, bambou, sable, sel de mer ou polymère |
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Le transport du défunt est sans nul doute l'un des aspects les plus polluants des obsèques. En effet, l'entrepreneur en pompes funèbres utilise le plus souvent un corbillard pour amener la dépouille au cimetière, ce qui entraîne de grandes émissions de CO2.
S'il s'agit d'une très courte distance, le cercueil peut éventuellement être porté jusqu'à l'église ou au cimetière ou encore être transporté dans un char funèbre. Le principal est que ce transport ait lieu de manière adéquate.
D'autre part, les proches viennent souvent en voiture à la cérémonie d'adieux. Ce n'est pas non plus très écologique. C'est pourquoi les bus funèbres sont déjà utilisés aux Pays-Bas. Si le cimetière ou le crématorium n'est pas trop éloigné, vous pouvez également venir à pied ou à vélo.
Consignez vos choix écologiques dans votre déclaration de dernières volontés.
La Belgique n'autorise que la crémation et l'inhumation, mais d'autres solutions sont à l'étude. Quelles sont les alternatives déjà légales dans d'autres pays ?
L'humusation fait l'objet de recherches en différents pays. Elle n’est pas autorisée en Belgique. Il s’agit d’un processus contrôlé dans lequel le corps du proche décédé se décompose lentement.
Le corps s'est complètement décomposé en 1 an et le processus produit 1,5 mètre cube de compost fertile qui peut être utilisé pour planter un arbre dans une forêt de mémoire.
Pour finir, la promession consiste à congeler les personnes décédées afin de les convertir en une poudre. La promession a été découverte par la société suédoise Promessa Organic. Ce processus n'a encore été autorisé nulle part dans le monde.
La promession est apparemment moins polluante que l'incinération, car elle consomme bien moins de matières premières. Par contre, il faut beaucoup d'énergie sous forme d'électricité. On s'intéresse de plus en plus à cette manière particulière de conservation du corps, entre autres chez nos voisins du Nord.